ISLAM STRIKES BACK! ou Rabih Mrouweh est un être Humain!

Hier, l’événement culturel phare de la scène néo-chiante-artistique beyrouthine, HOME WORKS édition quelque chose, a donné la voix à ceux qui n’ont pas de voix : des journalistes. Pour nous parler de « l’urgence de la réflexion sur les attentats Martyrs », comme a présenté la discussion Hazim Saghieh, revenu de tout et modérateur de la discussion. Bien sur, la séance a commencé par une introduction épistémologique de l’objet de la discussion. Ceux « qui sont pour » les attentats suicide sont exclus de la discussion: premier tour de passe-passe autoritaire de la séance qui sera caractérisée par un racisme anti-pauvre (les pauvres en représentation, communistes, islamistes etc.) et qui se tournera, lors de la séance des questions, sur le publique non-averti. En effet, qui serait pour les attentats suicides?? Hazim nous précise que ceux-la seraient contre la démocratie qui rend possible ce même débat ou il joue au modérateur. Mais alors, quelle démocratie inviterait 5 invités dont quatre sont du même « bord » et leur 5ème réclamé à parler sur des aspects secondaires du phénomène, car définis comme « politiques »?
C’est dans un seul sens que la séance a été intéressante: on assistait a une maquette de l’Ordre, prenant la forme de la critique, mais qui en fin de compte faisait sa propre apologie par ses instruments favoris, soit la nonchalance, l’usage débile de l’arabe littéraire compliqué et l’attitude spectaculairement snob de Rabih Mrouweh -- revenu du communisme -- quand un individu du public qui ne sait pas faire du body art et ne sait pas prononcer clairement sa question lui en pose une. Ce n’est pas une question, « c’est une devinette » il lui répond.
Ah, faut quand même les nommer, ces respectables messieurs. Il y avait donc Hazim Saghieh, modérateur et parrain de l’idéologie: Il parle avec aisance, en dialecte parlé et explique au public que l’intellectuel travaille librement et n’est pas supposé, dans la définition du mot, être un miroir de la société et du monde. Hazim a visiblement oublié que le cliché a l’origine, c’est que l’intellectuel ne travail pas pour le prince… Khalid Bin Sultan.
Hazim Al-Amin, qui face à la demande pressante du publique, n’arrivait pas à dire QUI finançait les organisations salafistes. Mais c’est fou ce qu’il pouvait être réticent!! Un individu lui dit, nommez « trois états qui finance ces organismes », to be fair ya3né! Un autre lui dit « Oula! » (Soit « dites le! »), et il ne pu le dire! D’un coup, toute l’expertise de l’enquêteur -- qui a été en Iraq et en Afghanistan et a vu de ses yeux et -- qu’il revendiquait est tombée dans l’eau. Mieux, dans la merde.
Wissam Saadah, l’intellectuel du dépassement et avenir « sophistiqué » de la Oumma, qui formulait des phrases dans le genre « l’islam qui portait depuis sa naissance, en germe, l’attentat suicide, pourra-t-il le dépasser? » hum. Et qui, en fin de séance, nous illumina en citant pour référence BHV et j’en passe…
Rabih Mrouweh, artiste barbant et barbu dont le seul fort est de se « représenter lui-même » dans ses représentations, comme il nous l’a lui-même expliqué pour le cas de son expérience scénique d’avec Elias Khouri – arafatiste de m*** – en 2000, pour nous dire que les martyrs du parti communiste « ne sont pas des héros »… mais des êtres humains.
Je fond en larme.
Et enfin, Houssam Itani. Qui fut décevant et extrêmement silencieux, face au Bazar qui se faisait en face de lui.
La seule scène, qui valait la peine, tout au long de ces longue deux heures et demi d’animation, fut la « vraie » colère d’un membre du public, qui cria « je ne peu plus les supporter… ». Et conclu en disant à Wisso Saadah « Yaminiy Ghabi ! ». Seule réponse digne à l’Ordre.