5.7.05

Les petits teigneux

Il n'est pas étonnant de voir le petit Élias fâché parceque le petit Chakib lui a piqué son train électrique. Il n'est pas non plus curieux de voir le jeune Ali fondre en larmes parceque son copain Koko lui a botté les fesses pour plaisanter.

Ce qui est curieux, en fait, c'est de voir deux hommes politiques à l'envergure indéniablement étendue se faire la gueule comme des petits veaux mal réveillés. Walid Joumblatt, encore lui, fait tout pour barrer la route à son vieil ami de guerre, Michel Aoun. Ce dernier ne verra pas les membres de son bloc parlementaire faire partie du premier gouvernement post-syrien. Il n'a en effet pas réussi à avoir par la négociation les portefeuilles qui l'intéressaient.

Une petite guéguerre entre potes, ça rafraîchit les souvenirs.

Et si on réfléchissait un peu au "Pourquoi" profond de l'affaire? D'où vient cette animosité de Walid contre Michel?

Michel, de retour avec un programme politico-économique, n'envisageait pas de faire des cadeaux à ceux qui se sont bien repus le long des 15 ans de tutelle. Audit financier? Mais il veut vider la classe politique de ses composantes humaines? Grand Fou va. Ça ne se passera pas comme ça, dit la caste des pseudo-barons. Bloc.

Le petit Michel n'a plus énormément de choix::
>> Soit il laisse tomber son idée [farfelue il est vrai!] d'audit et rejoint le club des heureux élus
>> Soit il repense sa stratégie de communication, sa manière de débiter des énormités à faire imploser les ventres de ceux qui l'entendent

Le mec a des idées, il est vrai. Mais il a surtout besoin d'une assise populaire PLURICONFESSIONNELLE. Ce qu'il n'a pas encore d'une manière flagrante.

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