3.11.09

Les lecteurs ont voix au chapitre

Délicieuses reproductions de poèmes originaux de notre ère, parus dans le courrier des lecteurs d'un journal francophone libanais sans prétentions:
03/11/2009

"Une vie de chien

Il y a des chiens, je ne saurais dire au juste combien.
Logés, nourris, choyés, passant jour et nuit à brailler,
Sans foi ni loi, ce ne sont que des chiens, cela va de soi !
Personne pour leur apprendre respect du voisin.
Personne à qui se plaindre, ce sont des fonctionnaires,
Chargés de haute mission sécuritaire.
Mais je ne serais pas aussi cynique,
S'ils n'habitaient une adresse mythique.
Alors peut-on trouver quelqu'un,
Capable de leur expliquer le respect du citoyen ?
Je sais que tout cela peut paraître un peu mesquin,
Quand on sait la vie de chien que mènent bon nombre de citoyens,
Mal logés, mal nourris, mal considérés par la patrie où ils sont nés.
La morale de cette histoire, chers concitoyens,
C'est qu'à force de gueuler,
Même chez le genre humain,
Il y aura un jour quelqu'un pour vous écouter.

Heidi H. en Phénicie"

Je ne peux m'empêcher de tiquer un peu sur le mépris des chiens qui se manifeste dans cet opus. Autant la rime est judicieuse, les vers bien montés, le message clair et la qualité littéraire élevée, autant cet hermétisme au monde canin, pourant intimement lié au nôtre, me laisse coi.

"Un Libanais cofondateur des USA?

En étudiant l'histoire des États-Unis et les causes qui avaient conduit à leur création, espérant par là trouver une solution similaire pour notre cher pays, quelle n'a été ma surprise de découvrir qu'un certain Louis-François Aoun, jeune matelot de la ville de Hyères (près de Toulon), s'était engagé en 1776 à bord du Marseillais en tant que novice, lors de l'intervention française en Amérique du Nord contre les Anglais.
Y aurait-il un autre Libanais pour contribuer à la création de notre État?

Pierre AOUN"

Ce qu'il y a de positif dans le journalisme francophone libanais est qu'il attire les intellectuels autochtones pour enfin permettre à leurs idées de se déployer, et de briller par-dessus la médiocrité générale.

Ce qui dans une logique imperturbable nous mène à la question majeure: comme notre nation est celle de grands mangeurs de pois chiche, un libanais serait-il le co-découvreur de la fission nucléaire?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

que Dieu nous garde cette presse de haut niveau